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Titre du blog : Paris toute seule
Auteur : Mink
Date de création : 17-05-2006
 
posté le 18-07-2006 à 15:46:10

Persephone


F
ille de Déméter et de Zeus, Perséphone porte aussi le surnom de Coré. A l'insu de Déméter, Zeus l'avait promise à son frère Hadés. Tandis que la jeune femme cueillait un jour des fleurs dans la campagne en compagnie de ses amies et des nymphes insouciantes, elle aperçut un beau narcisse dont elle s'approcha et qu'elle cueillit. A cet instant, le terre s'entrouvrit, Hadès sortit de la crevasse et enleva sa nièce sur son char. Déméter, folle de douleur, car elle ne savait qui lui avait ravi sa fille, partit à sa recherche et erra dans le monde pendant neuf jours et neuf nuits.
Au bout de ce temps, Hélios, ému, lui apprit le nom du ravisseur. Pour se venger, Déméter quitta l'Olympe et cessa de faire fructifier la terre. Inquiet alors sur le sort des mortels, Zeus envoya Hermés dans le monde des Enfers pour y chercher Perséphone et la ramener à sa mère, à la seule condition que, durant son séjour dans le monde souterrain, elle n'eût rien mangé. Hadès, devinant la ruse de Zeus, donna à son épouse des grains de grenade. Ainsi, pensait-il, il pourrait garder Perséphone. Pourtant, le dieu fut obligé d'accepter un compromis. Perséphone ne resterait auprès de lui que six mois et demeurerait l'autre moitié de l'année auprès de Déméter.
La légende de cette divinité est facile à interpréter : Perséphone, enfermée dans les Enfers, n'est autre que les grains de blé, ensevelis sous terre durant l'automne et l'hiver. Au retour du printemps et durant l'été, à la germination des plantes correspond le retour de Perséphone auprès de sa mère, dont les mystères d'Éleusis symbolisent le caractère sacré. D'une manière générale, Perséphone demeure avant tout le femme d'Hadès, la majestueuse reine des Ombres, la mère des terribles Érinyes. Dans les oeuvres d'art, elle atteste ce caractère redoutable que lui ont attribué les écrivains grecs. Sévère et grande, assise sur un trône à côté de son époux, elle tient un flambeau et parfois un pavot, dont les vertus soporifiques symbolisent le sommeil annuel -- si proche de la mort -- de la terre.